Au mois de juin, les 5A et 5B ont eu cours de français en extérieur sur l’aire terrestre éducative du hameau de l’Evre. Accompagnés de Mme Dollet (sciences) et de Mme Rabineau (français), les élèves ont pu profiter d’un agréable temps pour pouvoir se concentrer sur leur quatre sens (exit le goût).
Une fois les groupes formés, les élèves se sont dispatchés aux quatre coins de l’aire terrestre. Confortablement installés sur des bâches, les groupes commencent à se détendre au son de la nature, leurs yeux se ferment et leurs sens se réveillent. Le calme s’installe et l’attention des élèves est retenue par le chant des oiseaux, les cloches de l’église au loin et le bruit apaisant de la rivière. L’odeur de l’herbe coupée et des fleurs des champs occupent l’esprit des 5èmes. Tandis que certains s’amusent à faire deviner les espèces qui composent la faune et la flore de ce milieu si riche, d’autres crient à cause d’une fourmi ou des orties.
Cette sortie avait pour but de savoir décrire de façon poétique la nature grâce à ses différents sens. Une fois en classe les élèves ont réalisé des quatrains ou des tercets afin de composer en groupe un « presque sonnet ».
En bref, une bonne après-midi passée avec, évidement, certaines surprises : un élève piqué par de l‘herbe, de la terre bleue et une fourmilière déchaînée !
Oriane Le Priellec & Maya Emeriau (classe de 5A)
Quand les deux yeux fermés, nous avons senti les fleurs.
Nous humons ce qui embaume la douceur.
Avec ces odeurs de menthe et de plantes,
Cette après-midi est vraiment excellente !
Quand les deux yeux fermés, le monde me tourne le dos
Mais j’entends toujours le son des oiseaux.
Quand les deux yeux ouverts, mon regard se tourne vers l’avant
Et mon regard ressent la vie du vent.
Je sens l’odeur des fleurs parfumées, le goût des fraisiers flambées.
Et me réjouis du bruit des mésanges charbonnières tout juste nées.
Quand les deux yeux fermés, j’entends l’eau couler et les arbres bouger.
Je perçois le ciel s’illuminer et les animaux se réveiller
Sous le chant des oiseaux en sursaut et le souffle du verger.
Quand les deux yeux fermés, le souffle du vent,
Vient chuchoter l’air serein d’un été naissant.
Notre imagination s’emballe : quand les mésanges
Viennent murmurer à notre oreille leur chant d’ange.
Quand les deux yeux ouverts, je vois cette belle nature,
Elle me fait sentir la vie et son parfum de douceur.
Quand les yeux fermés, je sens l’air sur mon visage,
Tous mes soucis s’envolent comme les oiseaux dans le paysage.
Quand les deux yeux fermés, j’entends le vent qui orchestre
Et les oiseaux heureux de voler au-dessus de l’aire terrestre.
Je respire enfin le parfum chaleureux des boutons d’or.